Au cours de ce mois d’août, la Guadeloupe a vécu au rythme de son Tour cycliste. Le spectacle était au rendez-vous. Jusqu’au bout, les Guadeloupéens auront retenu leur souffle. Dans cette période de vacances, l’actualité est censée marquer une trêve. Dans l’Hexagone, le gouvernement a levé le pied et en Guadeloupe le personnel politique s’est surtout appliqué à se montrer à l’occasion des arrivées ou des départs des étapes du Tour. Quant aux dossiers qui hantent les esprits aussi bien ceux des élus que ceux des citoyens, ils sont, le temps des vacances mis sous le coude. Ils vont pourtant resurgir dès que septembre pointera le bout de son nez. Les deux dossiers les plus cruciaux demeurent celui de l’eau et celui des sargasses. L’eau parce que depuis quatre ans tout le monde ressasse les mêmes informations sans qu’on puisse avancer d’un iota.
En dépit du rapport officiel publié à grand renfort de médiatisation. La seule vraie nouveauté c’est qu’aujourd’hui, on sait que le pilote de ce dossier c’est le préfet, puisqu’il l’a lui même annoncé. Entre les lignes, il faut comprendre aussi que l’argent tout comme l’eau ne coulera pas à flot. Il faudra réaliser le maximum avec le minimum. Nous sommes sur le mode économie à tous crins. C’est dans l’air du temps. Et puis il y a les sargasses. Vrai problème qui n’a toujours pas trouvé de solution pérenne. Au-delà de la pollution de notre littoral, c’est l’aspect sanitaire de l’échouage des sargasses qui demeure le plus préoccupant. Les gens – de petites gens — qui habitent le long de la côte qui relie Petit-Bourg à Capesterre Belle-Eau sont malades.
Cette réalité n’a pas l’heur de déranger grand monde. Le coût du ramassage des sargasses constitue l’autre inquiétude soulevée par leur arrivée massive. Ce sont des communes à la santé financière déjà brinquebalante qui trinquent. Mais qu’à cela ne tienne, septembre et ses préoccupations viendront toujours assez tôt. L’heure est encore aux vacances.
Le Courrier de Guadeloupe souhaite à ses lecteurs et à toute la Guadeloupe de bonnes vacances. La rédaction du journal fait elle aussi relâche. Le prochain numéro de notre publication paraîtra le 31 août.
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