Tiny toon Christian Jean-Philippe et Athorn au centre des arts à Pointe-à-Pitre le 2 août 2021. Photo : Awtis ans rézidans

Sous l’impulsion de l’Alyans nasyonal gwadloup (ANG) de nombreux artistes occupent le chantier suspendu du centre des arts.

La liste est longue des artistes et des personnalités qui se succèdent au chevet du Centre des arts et de la culture de Pointe-à-Pitre depuis le 5 juillet dernier.

Cet espace haut lieu de la culture en Guadeloupe était il y a encore une dizaine d’années incontournable pour tout ce qui concernait les prestations artistiques (musique, théâtre, expositions de peinture). Une éternité.

Une quarantaine d’artistes encouragés, sinon incités par l’Alyans nasyonal gwadloup (ANG) a pris le pari de faire revivre le Centre des arts à leur manière. Ils ont créé ainsi la première friche artistique de la Guadeloupe.

Depuis deux mois, les artistes peintres, graffeurs et plasticiens redonnent vie au béton abandonné du Centre des arts. Ils expriment leur art directement sur les murs du bâtiment.

Musiciens et chanteurs s’expriment également, devant un public (avant le confinement), sur le parvis de cette ancienne salle qui a accueilli les plus beaux spectacles produits en Guadeloupe… Cette occupation artistique a pour but d’attirer l’attention du public et des institutions sur le coma artificiel dans lequel est plongé l’établissement depuis 12 ans. Plusieurs ateliers de réflexion sur cette ex-place de la culture en Guadeloupe ont été organisés et de nombreux échanges ont eu lieu.

 

Le contexte sanitaire

Cap excellence, propriétaire du bâtiment a invité par courrier du 19 juillet, les occupants à des séances de concertation qui ont eu lieu du 28 au 30 juillet dernier.

Le président de Cap excellence dans une lettre à l’ANG a dit “accueillir avec bienveillance et attention l’initiative” du parti politique.

Il a toutefois attiré l’attention sur “les dangers de la présence de nombreuses personnes sur un chantier en cours, non réceptionné et non à l’abandon depuis douze ans comme cela a pu être dit”.

Éric Jalton a souligné dans sa lettre que “le contexte sanitaire n’encourage pas à ce type de rassemblement sans un minimum de précautions en prévention de possibles contaminations”.

En attendant, les artistes et autres occupants ne sont pas prêts à quitter les lieux.

Depuis, ils ont créé un jardin collectif et ont planifié des événements pour le mois de novembre sur leur page Facebook.

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