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Non à l’anathème

On ne joue plus. L’État est en train de tirer sur les rênes de certains politiques qui s’étaient laissé vivre. L’affichage a été perceptible avec la déchéance de l’ancien maire de Terre-de-Haut, Louis Molinié. Rien n’arrêtait l’ex-élu. Les violations des règles auxquelles il s’est livré sont si nombreuses et si graves, qu’on pourrait penser qu’il s’est cru intouchable. L’affaire Lucette Michaux-Chevry est un autre épisode d’un certain retour à l’application des lois. D’autres tours de vis viendront. Nous ne sommes qu’au début d’une époque où il sera réclamé plus de rigueur dans la gestion de la chose publique. Toutefois, il y a belle lurette que la technostructure française dénonce la gabegie et l’incompétence d’une partie de nos élus. Dans une France endettée, elle estime que nous coûtons trop cher à la République. D’où l’idée de pousser tous ces territoires périphériques à produire davantage. Soit dit en passant c’est l’État colonial qui a installé dans les territoires sous son pouvoir, une économie de comptoir et de rentes. Aucun autochtone sensé ne peut repousser un projet de son territoire dopé par la production. Les malversations doivent être punies.

En revanche, la petite musique selon laquelle nous serions des tricheurs, des magouilleurs, des incompétents notoires, comme si ces tares étaient inscrites dans nos gènes n’a pas lieu d’être. Au plus haut sommet de l’État, des hommes politiques de l’Hexagone ont dérapé. Cela n’a pas fait de la France un pays pourri aux yeux des Français. Je ne citerai que quelques personnalités : François Fillon, ancien Premier ministre, Jérôme Cahuzac ancien ministre du Budget. Jacques Chirac ancien président de la République, Alain Juppé ancien Premier ministre. Même s’il a joué les saints et payé pour les autres. Nicolas Sarkozy n’est toujours pas tiré d’affaires. Un proverbe dit “là où il n’y a pas receleurs, il n’y a pas de voleurs”. Les receleurs sont ceux qui lorsqu’ils étaient au pouvoir depuis l’Hexagone ont protégé les voleurs. Alors oui, il faut châtier ceux qui le méritent. En revanche nous n’acceptons aucun anathème qui engloberait l’ensemble de la classe politique voire la Guadeloupe tout entière.

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