Sous une myriade de chapiteaux, une marée de tapis rouge, de nappes blanches et présentations florales, la section de Bas-Vent qui abrite l’hôtel Fort-Royal à Deshaies a célébré en grande pompe l’inauguration de son plateau multisports (dit city stade) le 23 février.
Un rassemblement de figures politiques, dont le président du conseil régional Ary Chalus, la maire Jeanny Marc et le député Max Mathiasin, a marqué ce lancement. Beaucoup de monde, pour un lieu de loisirs où les habitants sont appelés à venir s’occuper un petit moment.
D’après les informations fournies par la Région, La construction de ce nouvel équipement de loisirs a coûté 271 240 €, financés à 100% par des fonds européens dans le cadre du plan React-UE. Ce plan, conçu pour stimuler la relance après la pandémie de Covid-19, prévoit que les investissements soient pleinement effectifs avant la fin de décembre 2023, et que chaque euro investi contribue effectivement à la reprise économique et sociale.
Ary Chalus a fait savoir que 15 autres inaugurations sont encore prévues. Pour sa part, Daniel Delom, directeur du logement, de l’habitat et de l’appui aux collectivités au sein du conseil régional, a confirmé que « le city stade de Deshaies fait partie des 22 plateaux sportifs en cours de réalisation, dont 6 terrains de futsal ».
Jeanny Marc, maire de la commune, s’est exprimée avec enthousiasme sur la concrétisation de ce projet, érigé sur un terrain offert par la ville, jouxtant le terrain de football. Comme dans les autres communes, ce plateau sportif mesure 30 x 15 mètres et est accessible aux personnes à mobilité réduite. Sa structure galvanisée et plastifiée est conçue pour résister à la corrosion, et l’équipement comprend des installations pour le handball, le football et le basketball. Un éclairage led permet l’utilisation en soirée. « Le city, contrairement au terrain naturel, ne peut pas être impraticable même avec l’eau. On est tous contents » s’est réjoui un garçon du quartier.
Dans un élan de camaraderie visant à honorer les figures locales de leur vivant, Ary Chalus a proposé de baptiser le stade du nom de Fritz Mathiasin, un natif de la commune et ancien compagnon de football du président de Région.
En outre, les infrastructures ayant été financées sans projet de gestion dûment formalisé, Ary Chalus en a profité pour lancer l’idée d’une coupe communale, avec l’espoir d’instaurer un tournoi annuel, la Coupe Fritz Mathiasin. « Je pense que ce serait intéressant, je ne sais pas si tu auras le temps, Fritz ou peut-être les responsables du club, que chaque année il y ait un tournoi, la Coupe Fritz Mathiasin, avec la municipalité, zanmi aw ké toujou la baw on koudmen, mais chaque année je ne sais pas, tu cherches une date, nou ni on pawlemantè la i ké bannou on koudmen osi », a-t-il exprimé.
Défis post-inauguration
La mise en service réussie de l’infrastructure est une étape, mais la gestion et la maintenance restent les véritables enjeux. Les paniers de basket et les buts doivent être soumis à un test de charge tous les deux ans. Le décompactage du gazon synthétique au moins une fois par an, et la remise à neuf des marquages au sol dès que ceux-ci commencent à s’estomper permettent de garantir la pérennité et l’esthétique du site.
La comparaison avec le City stade de Pointe-à-Pitre à la cour Zamia inauguré en août 2022, rappelle que sans une politique claire de gestion, les risques de dégradation et de détournement de l’usage initial sont réels. Les villes accueillantes ont la charge d’anticiper et mettre en place des mesures strictes pour assurer que le stade demeure un hâvre de sport et non un foyer de nuisances liées au bruit ou à des activités illicites.
Poster un commentaire